ÔLundi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé sa démission pour éviter une révolte de ses législateurs libéraux au milieu de plus d’un an de sondage désastreux. Le Parlement est désormais suspendu jusqu’en mars et Trudeau restera en fonction jusqu’à ce que les libéraux choisissent un nouveau chef. Mais alors que le pays entre dans une brève période de flou, une chose est presque certaine.
Un homme qui a comparaisons établies à Donald Trump deviendra premier ministre du Canada.
Pierre Poilievre, le chef du Parti conservateur de l’opposition, est en bonne voie gagner de manière décisive une élection attendu ce printemps et mettre un terme à l’ère Trudeau. Les conservateurs gagnent plus de 20 points dans les sondages, sur fond de profonde colère face à la crise du coût de la vie et d’autres problèmes qui ont récemment renversé les dirigeants en place à travers l’Occident.
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Si Poilievre obtient la majorité attendue au Parlement, il aura la chance de remporter le scrutin. Les premiers ministres canadiens sont réputés – ou tristement célèbres – puissants dans de telles situations.
Aucun premier ministre canadien n’est un monarque absolu – il fait face à de modestes restrictions de la part de son caucus, des tribunaux, de l’opposition à la Chambre des communes, au Sénat, des groupes d’intérêt et du peuple canadien lui-même – mais en pratique, il peut s’en tirer avec énormément de choses entre les élections. Le Westminster »système de fouet» est unique par sa force et cela signifie que Poilievre aura au moins quatre ans pendant lesquels ses soldats seront fermement alignés derrière lui – tout comme Trudeau l’a fait autrefois. Il jouira de ce pouvoir tant qu’il restera populaire – tout comme Trudeau l’a fait autrefois.
Poilievre est à mains nues bagarreur d’un homme politique qui pense ce qu’il dit et dit ce qu’il croit être vrai. C’est un conservateur de toujours, un vrai croyant et un profond idéologue dans la lignée de l’ère Reagan. Il s’engage dans le style des années 80 programme de lutte contre la criminalitéle genre qui a fait ses preuves temps et encore échouer. Il s’agit sans aucun doute du pouvoir du marché libre et totalement déterminé à restreindre le gouvernement – à réduire les coûts, les impôts et à laisser le capitalisme faire son travail, convaincu de l’adage de Gipper selon lequel le gouvernement n’est pas la solution, c’est le problème. En ce sens, les Canadiens peuvent s’attendre à ce que Poilievre réduise les impôts, les réglementations et, peut-être, les programmes sociaux. Il ne s’est pas engagé au maintien des programmes sociaux populaires de l’ère Trudeau, y compris un plan de soins dentaires gratuit et un bourgeon soins liés aux médicaments sur ordonnance un.
Poilievre, 45 ans, a été un homme politique élu tout au long de sa carrière. Mais il a soigneusement cultivé un récit extérieur. Il a une attitude de boxeur. Il y a des échos de l’extrême droite dans ses cris de guerre. Il attaques journalistes, obtient les faits faux au service d’une rhétorique exagérée, et flirte avec extrémistes. Il n’est pas timide bondir sur les fronts croissants des guerres culturellesy compris la lutte contre les droits des trans. Il a quelque chose d’un YouTuber d’extrême droite extrêmement en ligne, une sorte de certitude malicieuse et satisfaite de lui-même, ce qui est aussi déconcertant que adapté à l’époque.
Mais Poilievre ne se limite pas à cela.
Depuis qu’il est devenu chef du Parti conservateur, il s’est concentré sur problèmes d’abordabilité qui sont une préoccupation majeure des électeurs, faire la cour la classe ouvrière dans le processus. Il s’agit d’une stratégie qui a connu un succès retentissant à un moment où le pays traverse effectivement une crise prolongée du coût de la vie provoquée par les effets persistants de la pandémie, élevés…bien que tombant— les taux d’intérêt, la guerre de la Russie en Ukraine et un Taxe carbone Trudeau.
Avec un programme axé sur le portefeuille et un comportement colérique, Poilievre a réussi à devenir l’homme du moment. Mais le style impétueux de Poilievre signifiera que le Canada, un pays réputé pour des gens « sympas » et une belle politique – pourraient de plus en plus ressembler à la partisanerie toxique observée partout et que l’ère Donald Trump a exacerbée à l’extrême aux États-Unis.
Pour l’instant, cependant, la discipline de Poilievre, qui consiste à se concentrer sur les questions économiques, a porté ses fruits. Il a eu la sagesse de se présenter là où les électeurs ont tendance à se trouver, en leur parlant d’une manière qui résonne, reflétant la colère et la frustration. tant de gens ressentent alors qu’ils ont du mal à payer leurs courses et leur loyer ou leur hypothèque, qu’ils s’inquiètent de savoir si leur emploi restera sûr et suffisant, ou qu’ils attendent des mois pour consulter un médecin, si ils peuvent en trouver un. C’est un homme en colèremais c’est une période de colère.
Cette colère est l’alliée de Poilievre aujourd’hui, mais demain elle pourrait devenir son ennemie et la source de sa chute. S’il gagne et ne parvient pas à maîtriser les questions qui intéressent le plus les Canadiens, il pourrait se retrouver à partager le sort de Trudeau d’ici peu, comme l’ont fait tant de ses prédécesseurs.

