MOSCOU — Un engin explosif placé près d’un immeuble résidentiel à Moscou a tué mardi matin le chef des Forces de défense nucléaire, biologique et chimique russes, le lieutenant-général Igor Kirillov, a annoncé la commission d’enquête russe.
L’assistant de Kirillov est également mort dans l’explosion, déclenchée par l’engin placé dans un scooter, ont indiqué les autorités.
La bombe a été déclenchée à distance, a rapporté l’agence de presse officielle russe Tass, citant des sources anonymes des services d’urgence.
Les enquêteurs russes ont ouvert une enquête sur ces deux décès, selon la porte-parole du comité, Svetlana Petrenko.
« Des enquêteurs, des experts légistes et des services opérationnels travaillent sur place », a-t-elle indiqué dans un communiqué. « Des activités d’enquête et de perquisition sont en cours pour établir toutes les circonstances de ce crime. »
Le 16 décembre, les services de sécurité ukrainiens ont accusé Kirillov d’avoir utilisé des armes chimiques interdites lors de l’opération militaire russe en Ukraine qui a débuté en février 2022.
Les services de sécurité ukrainiens, le SBU, ont déclaré avoir enregistré plus de 4 800 utilisations d’armes chimiques sur le champ de bataille depuis février 2022, notamment des grenades de combat K-1.
En mai, le Département d’État américain a également déclaré dans un communiqué avoir enregistré l’utilisation de chloropicrine, une arme chimique utilisée pour la première fois pendant la Première Guerre mondiale, contre les troupes ukrainiennes.
Kirillov, nommé chef des forces de défense nucléaire russes en avril 2017, était sous le coup de sanctions de plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et le Canada, pour son rôle en Ukraine.
Au cours de cette opération qui a duré près de trois ans, la Russie a réalisé des gains territoriaux modestes mais constants sur près d’un cinquième de l’Ukraine qu’elle contrôle déjà.